L’UPF-Thaïlande s’inquiète vivement du sort de trois confrères journalistes birmans du média Democratic Voice of Burma (DVB) et de deux associés dans le district de San Sai, arrêtés le 10 mai 2021 dans la province de Chiang Mai, Thaïlande, pour entrée illégale présumée dans le pays.
Dans l’éventualité d’un renvoi vers leurs pays d’origine, la Birmanie, en proie à un violent conflit entre les forces armées et divers groupes de la société civile depuis le coup d’état du premier février dernier, ces cinq personnes risquent arrestations, tortures, persécutions, voire la mort, en raison de leur profession et de leur association avec le média Democratic Voice of Burma. L’UPF Thaïlande s’oppose fermement à leur expulsion vers le Myanmar.
Au contraire, les journalistes de la DVB et leurs associés devraient être libérés, bénéficier d’une protection d’urgence et obtenir un droit de séjour temporaire en Thaïlande.
Plus de 70 journalistes font partie des environ 5 000 personnes arrêtées par les forces de sécurité depuis le coup d’État militaire du 1er février. La grande majorité d’entre eux sont toujours en détention. De nombreux témoignages font état de tortures et d’exécutions extrajudiciaires durant ces détentions.
La junte militaire birmane vise tout particulièrement les médias suivis à l’étranger comme DVB ou Mizzima, ainsi que l’a prouvé l’interdiction de l’usage d’antennes paraboliques en date du 4 mai dernier. Les autorités thaïlandaises ont en leur pouvoir de protéger ces journalistes et la liberté de la presse.