Deux journalistes arrêtés : en Birmanie, la guerre de la junte contre le droit à l’information se poursuit

RSF denounces the recent arrest of two journalists by the Burmese military junta and calls on the international community to pressure for their release, as well as the 68 other detained media professionals. The military regime has tightened its control over the media and amended the law governing the Broadcast Council, putting its members in charge. Since the military coup in February 2021, the media landscape in Burma has been disrupted, with a list of banned media outlets and four journalists killed by the army. Burma is now the second largest prison for journalists after China, ranking 173rd out of 180 countries in RSF’s World Press Freedom Index 2023.


Reporters sans frontières (RSF) dénonce l’arrestation récente de deux journalistes par la junte militaire birmane et appelle la communauté internationale à faire pression pour leur libération ainsi que celle des 68 autres professionnels des médias détenus dans le pays.

Un paysage médiatique sous emprise

En novembre dernier, le régime militaire a renforcé son emprise sur les médias en modifiant la loi régissant le Conseil de radiodiffusion, mettant ainsi la main sur cette autorité chargée de superviser les médias télévisés et radiodiffusés. Le texte, amendé sans qu’aucun débat n’ait été organisé, prévoit que les cadres de la junte sont désormais automatiquement membres de son conseil d’administration.

Le bouleversement du paysage médiatique birman a démarré quelques jours seulement après le putsch du 1er février 2021. La junte a rapidement publié une liste noire de médias interdits. Depuis, quatre journalistes ont été tués par l’armée : le photographe indépendant Aye Kaw ; le fondateur de l’agence de presse Khonumthung Pu Tuidim ; le chef d’édition du Federal News Journal Sai Win Aung ; et le photoreporter indépendant Soe Naing.

La Birmanie, qui se situe dans les limbes du Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2023, à la 173e place sur 180 pays, est devenue la deuxième plus grande prison de journalistes après la Chine.

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