Enquête : onze ans après le meurtre du journaliste philippin Gerry Ortega, le cerveau présumé du meurtre est toujours en liberté

La dernière enquête de la coalition A Safer World For The Truth, cofondée par Reporters sans frontières (RSF), est consacrée au meurtre du journaliste philippin Gerry Ortega, assassiné en janvier 2011. Le document révèle d’importantes lacunes dans les procédures judiciaires, au point que le cerveau présumé du meurtre, l’ancien gouverneur provincial, exerce toujours une influence considérable sur les autorités locales, et ce alors que plusieurs témoins-clés de l’affaire ont été réduits au silence.

Le meurtre de Gerry Ortega : justice retardée, justice niée (“Justice Delayed ; Justice Denied”… C’est le quatrième volet de la série d’enquêtes menées dans le cadre du projet A Safer World For The Truth. Cette initiative, portée par trois grandes organisations de défense de la liberté de la presse – Free Press Unlimited, (FPU) Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), a pour objectif d’enquêter sur les affaires de meurtre non résolues, de mener des actions de sensibilisation sur le long terme, et d’alimenter le Tribunal populaire en charge des meurtres de journalistes.

  

Le meurtre de Gerry Ortega, assassiné le 24 janvier 2011 à Palawan, dans l’ouest des Philippines, est révélateur d’un problème structurel concernant la sécurité des journalistes aux Philippines : si les tueurs à gages sont souvent arrêtés, les puissants commanditaires des meurtres de journalistes échappent trop souvent à la justice.

   

Lire la suite

Laisser un commentaire

You May Also Like

Guerre en Ukraine : RSF dénonce la reprise de la propagande russe par les médias d'État chinois

Reporters sans frontières (RSF) dénonce la reprise de la propagande russe par…

The Nation cesse sa publication imprimée

Après la disparition de The Nation des kiosques à journaux, le Bangkok Post sera le seul quotidien de langue anglaise imprimé encore disponible en Thaïlande.

La Thaïlande instrumentalise la crise du Covid-19 pour restreindre la liberté d’informer

Cinq ans d’emprisonnement… C’est la peine pour le moins dissuasive que risque désormais tout journaliste ou tout média thaïlandais qui s’aventurerait à publier une information relative au Covid-19 que le gouvernement jugerait “fausse ou pouvant générer la peur au sein du public”

Birmanie : arrestation du journaliste Thu Rein Kyaw, le soixantième professionnel des médias actuellement détenu

Cofondateur d’une agence de presse basée à Rangoun, dans le sud du…